Yannis MARKANTONAKIS
Yannis MARKANTONAKIS
14/04/2011 au 10/05/2011
Yannis MARKANTONAKIS
14/04/2011 au 10/05/2011
Yannis peint les paquebots : ceux qui sillonnent la mer entre les îles, ceux qui s’encastrent dans des ports trop petits pour leurs lourdes carcasses, ceux qui, même en s’éloignant, restent accrochés à l’horizon, et semblent ne jamais disparaître.
Ces bâtiments sont sobres, puissants; le peintre procède par fragments qui s’emboitent, travaille sur l’espace qu’il compresse ou distant. Sa palette est exigeante, construite sur deux ou trois couleurs : le gris, le rouge, le noir, et plus récemment le bleu.
« Mes tableaux sont des trompe-l’œil, ils sont peinture mais ne sont pas tout à fait des tableaux ; ils sont lourds, des bouts de vieilles planches, collés, agrafés, un cadre lourd, mal fait, une vitre, en plus, pour le rendre toujours plus lourd, puis pour éloigner la pâte et sans effets convenus ».
« Quand j’étais enfant, pour voir des peintures, il fallait s’habiller correctement pour aller à l’église, c’était tout un cérémonial, se rassembler… et quand on arrivait, il faisait sombre, il y avait l’odeur de l’encens, celui du bois qui avait été frotté par mille personnes, celui des chandelles. On ne voyait pas les icônes tellement il y avait de choses partout. C’était une saturation d’objets. Ma peinture c’est pareil, c’est une affaire de bricolage d’objets. Ceux qui enseignaient les icônes, c’étaient des autodidactes. Comme eux, je peins, je bricole, mais je n’ai pas de réponse. Je ne peux rien cacher avec la pauvreté de mes traits. Mon don c’est ce manque de virtuosité… »
Ces bâtiments sont sobres, puissants; le peintre procède par fragments qui s’emboitent, travaille sur l’espace qu’il compresse ou distant. Sa palette est exigeante, construite sur deux ou trois couleurs : le gris, le rouge, le noir, et plus récemment le bleu.
« Mes tableaux sont des trompe-l’œil, ils sont peinture mais ne sont pas tout à fait des tableaux ; ils sont lourds, des bouts de vieilles planches, collés, agrafés, un cadre lourd, mal fait, une vitre, en plus, pour le rendre toujours plus lourd, puis pour éloigner la pâte et sans effets convenus ».
« Quand j’étais enfant, pour voir des peintures, il fallait s’habiller correctement pour aller à l’église, c’était tout un cérémonial, se rassembler… et quand on arrivait, il faisait sombre, il y avait l’odeur de l’encens, celui du bois qui avait été frotté par mille personnes, celui des chandelles. On ne voyait pas les icônes tellement il y avait de choses partout. C’était une saturation d’objets. Ma peinture c’est pareil, c’est une affaire de bricolage d’objets. Ceux qui enseignaient les icônes, c’étaient des autodidactes. Comme eux, je peins, je bricole, mais je n’ai pas de réponse. Je ne peux rien cacher avec la pauvreté de mes traits. Mon don c’est ce manque de virtuosité… »