Michel DANTON
Michel DANTON
13/09/2013 au 26/10/2013
Michel DANTON
13/09/2013 au 26/10/2013
Du 13 septembre au 26 octobre 2013
Sortie de l'édition du recueil " O Gorizia... 14x18" de gravures sur lino de Michel Danton. (voir bon de souscription).
Après s’être exclusivement nourri pendant un quinzaine d’années (émaillées de nombreuses expositions et publications) d’un même texte consacré à « La rose » extrait d’un manuel de sciences naturelles, Michel Danton explore aujourd’hui d’autres espaces graphiques : grands journaux comptables (exposition Paper Jam, Galerie Art-Espace 83 à La Rochelle 2010, centre culturel des Carmes, Langon 2011), partitions manuscrites (récente exposition « Variations » , Galerie Anne-Marie Marquette à Bordeaux) ou herbiers anciens (exposition « En marges d’un herbier », musée de Lodève, 2011).
Homme de signes et de papier, son goût pour ces supports d’occasion l’amène à les solliciter pour élaborer des « séries » plus ou moins développées de travaux que la rencontre avec chacun de ces documents chinés provoque.
Joie d’un papier centenaire couvert de taches et de colonnes de comptes… ou de contes pour qui sait les surprendre, les révéler, les métamorphoser, ce à quoi notre artiste s’attache en appliquant la formule de Claudel « LŒil écoute ».
A La Rochelle, il s’agit des feuillets d’un livre ancien de tableaux d’intérêt de capitaux, feuillets détachés qui ont constitué la matière première de trois grandes peintures et dont l’origine donne une explication amusée du titre de l’exposition « Peintures pour le grand deuil de l’usurier ». Ces peintures à la fois libres et architecturées, assez retenues du point de vue de la couleur sont accompagnées d’autres travaux de différents formats utilisant un papier familier, beaucoup plus léger, presque transparent, portant de grands chiffres rouges imprimés, il s’agit d’une multitude de feuilles réunies d’éphéméride (entendez les calendriers) qui apportent une sorte d’écho malicieux et coloré aux graves calculs d’intérêt.
Une des singularités fortes du travail actuel de Michel Danton est l’usage systématique et pourtant très discret de la couture pour assembler les dizaines, voire les centaines de pièces qui constituent chaque œuvre. Choix retenu à la fois par culture familiale (une mère couturière) par nécessité technique (l’extrême vulnérabilité de ces supports exige un renfort qui laisse jouer leurs reliefs) enfin et surtout parce que les traces des coutures re-dessinent chaque élément apporté laissant ainsi visible de façon active plastiquement « l’échafaudage » et donnant à voir en quelque sorte le moment, la genèse de chaque œuvre, sans remords .
Sortie de l'édition du recueil " O Gorizia... 14x18" de gravures sur lino de Michel Danton. (voir bon de souscription).
Après s’être exclusivement nourri pendant un quinzaine d’années (émaillées de nombreuses expositions et publications) d’un même texte consacré à « La rose » extrait d’un manuel de sciences naturelles, Michel Danton explore aujourd’hui d’autres espaces graphiques : grands journaux comptables (exposition Paper Jam, Galerie Art-Espace 83 à La Rochelle 2010, centre culturel des Carmes, Langon 2011), partitions manuscrites (récente exposition « Variations » , Galerie Anne-Marie Marquette à Bordeaux) ou herbiers anciens (exposition « En marges d’un herbier », musée de Lodève, 2011).
Homme de signes et de papier, son goût pour ces supports d’occasion l’amène à les solliciter pour élaborer des « séries » plus ou moins développées de travaux que la rencontre avec chacun de ces documents chinés provoque.
Joie d’un papier centenaire couvert de taches et de colonnes de comptes… ou de contes pour qui sait les surprendre, les révéler, les métamorphoser, ce à quoi notre artiste s’attache en appliquant la formule de Claudel « LŒil écoute ».
A La Rochelle, il s’agit des feuillets d’un livre ancien de tableaux d’intérêt de capitaux, feuillets détachés qui ont constitué la matière première de trois grandes peintures et dont l’origine donne une explication amusée du titre de l’exposition « Peintures pour le grand deuil de l’usurier ». Ces peintures à la fois libres et architecturées, assez retenues du point de vue de la couleur sont accompagnées d’autres travaux de différents formats utilisant un papier familier, beaucoup plus léger, presque transparent, portant de grands chiffres rouges imprimés, il s’agit d’une multitude de feuilles réunies d’éphéméride (entendez les calendriers) qui apportent une sorte d’écho malicieux et coloré aux graves calculs d’intérêt.
Une des singularités fortes du travail actuel de Michel Danton est l’usage systématique et pourtant très discret de la couture pour assembler les dizaines, voire les centaines de pièces qui constituent chaque œuvre. Choix retenu à la fois par culture familiale (une mère couturière) par nécessité technique (l’extrême vulnérabilité de ces supports exige un renfort qui laisse jouer leurs reliefs) enfin et surtout parce que les traces des coutures re-dessinent chaque élément apporté laissant ainsi visible de façon active plastiquement « l’échafaudage » et donnant à voir en quelque sorte le moment, la genèse de chaque œuvre, sans remords .